Face au manque d’espace ou au désir d’améliorer le confort de vie sans déménager, de nombreux propriétaires choisissent d’agrandir leur logement. L’extension de maison est une solution idéale pour gagner des mètres carrés supplémentaires. Parmi les différentes options, la surélévation séduit particulièrement : elle permet d’augmenter la surface habitable sans réduire la taille du terrain. Cependant, avant de se lancer dans ce type de travaux, il est essentiel de connaître la réglementation, notamment la hauteur maximale autorisée.

 

Qu’est-ce qu’une surélévation de maison ?

La surélévation consiste à ajouter un ou plusieurs niveaux au-dessus d’un bâtiment existant. Il s’agit d’une extension verticale, qui permet d’agrandir la maison sans empiéter sur le jardin. Cette solution est souvent choisie dans les zones urbaines où le foncier est rare ou coûteux.

Il existe plusieurs types de surélévation :

  • La surélévation totale, qui ajoute un étage complet sur toute la surface de la maison.
  • La surélévation partielle, limitée à une partie du bâtiment (par exemple au-dessus du garage).
  • Le rehaussement de toiture, qui consiste à élever légèrement la charpente pour aménager les combles.

Au-delà du gain de place, la surélévation peut également être l’occasion de refaire entièrement la toiture et d’améliorer l’isolation thermique du logement.

 

Les avantages d’une surélévation

Une surélévation offre de nombreux bénéfices. D’abord, elle permet d’optimiser l’espace existant et d’ajouter des pièces supplémentaires : chambres, bureau, salle de jeux, ou suite parentale. Ensuite, elle valorise le bien immobilier, car une maison plus grande et mieux isolée prend automatiquement de la valeur.

C’est également une solution écologique et économique : elle évite de consommer davantage de terrain et limite les coûts liés à un déménagement. Enfin, elle s’adapte à tout type d’habitat, ancien ou contemporain, et peut être réalisée en ossature bois pour alléger la structure.

 

Quelle réglementation pour une surélévation ?

Comme tout projet de construction, une surélévation est soumise à des règles d’urbanisme strictes. Ces règles sont définies dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune, ou à défaut, dans le Règlement National d’Urbanisme (RNU). Elles précisent notamment la hauteur maximale autorisée, les distances à respecter avec le voisinage, et les obligations esthétiques.

Le permis de construire

Dès lors qu’une surélévation modifie la structure du bâtiment ou crée une nouvelle surface habitable, un permis de construire est obligatoire.

  • Si la surface créée dépasse 20 m² (ou 40 m² dans une zone couverte par un PLU), le permis est indispensable.
  • En dessous de ces seuils, une simple déclaration préalable peut parfois suffire, mais la plupart des projets de surélévation dépassent ces limites.

Le dépôt du dossier doit être fait en mairie, accompagné des plans, des coupes et de la description du projet.

La hauteur maximale autorisée

La hauteur totale d’une maison après surélévation dépend du PLU de la commune. En général :

  • En zone urbaine dense, la hauteur maximale autorisée est comprise entre 9 et 12 mètres au faîtage.

  • En zone pavillonnaire ou rurale, elle se situe plutôt entre 7 et 9 mètres.

  • Dans les zones protégées (secteurs patrimoniaux, proximité de monuments historiques, littoral), la réglementation est plus stricte et nécessite parfois l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France.

La hauteur se mesure depuis le sol naturel jusqu’au point le plus haut du toit. Il est donc primordial de consulter le service urbanisme de la mairie avant de concevoir le projet. Le non-respect des hauteurs maximales peut entraîner un refus de permis ou, pire, une obligation de démolition partielle.

Les contraintes techniques

Avant toute surélévation, une étude structurelle est indispensable. Les fondations et les murs porteurs doivent pouvoir supporter le poids du nouvel étage. Si ce n’est pas le cas, un renforcement est nécessaire. Pour alléger la charge, il est souvent conseillé d’utiliser des matériaux légers comme le bois ou le métal.

Une attention particulière doit aussi être portée à l’isolation, à la ventilation et à la reprise de la toiture.

 

Bien préparer son projet de surélévation

Pour que la surélévation se déroule dans les meilleures conditions, il est recommandé de s’entourer de professionnels :

  • Un architecte, obligatoire si la surface totale du logement dépasse 150 m².
  • Un ingénieur structure pour valider la faisabilité technique.
  • Des artisans qualifiés pour les travaux de maçonnerie, charpente et couverture.

Enfin, il est possible de bénéficier d’aides financières pour les travaux d’isolation ou d’amélioration énergétique, comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-prêt à taux zéro.

 

En résumé

La surélévation de maison est une solution efficace et esthétique pour agrandir sa maison sans toucher au terrain. Elle permet de gagner de l’espace, de valoriser le bien et d’améliorer le confort de vie. Toutefois, elle doit respecter la réglementation locale, en particulier la hauteur maximale autorisée. Un projet bien préparé, techniquement viable et conforme aux règles d’urbanisme garantit un résultat durable, harmonieux et valorisant pour le patrimoine immobilier.

La Maison des Travaux Tours vous accompagne de A à Z dans votre extension de maison, et toutes vos rénovations intérieures ou rénovations extérieures.